Mercredi dernier, Jérôme Powell, actuel président de la Réserve Fédérale américaine, a enfin annoncé la voie à suivre quant à la politique monétaire des Etats-Unis. Il faut dire que les chiffres du CPI (5% annuel) (indice des prix à la consommation) américains ne rassurent pas. Comme la BCE, les banquiers centraux américains entrevoient une hausse transitoire des prix, mais n’envisagent pas de hausse des taux d’intérêt cette année. Ils justifient leur décision par l’aspect temporaire de cette inflation dans un contexte d’accélération sans précédent de la croissance après une crise sanitaire inédite. Selon la FED, cette inflation se stabiliserait autour de son objectif de 2% en 2022 et 2023.
Ainsi, la ligne directrice de 120 milliards par mois d’achats d’actifs poursuit son cours, et les taux directeurs américains restent inchangés depuis mars 2020 (0 à 0,25%). Rappelons qu’ils avaient été abaissés l’année dernière afin de stimuler les crédits et la consommation. Ils pourraient être revus à la hausse fin 2023 selon les annonces de monsieur Powell.
Finalement ces inquiétudes sur l’inflation n’auront entrainé dans un premier temps qu’une baisse limitée pour les marchés actions. Elle n’aura été que de -0,54% pour le S &P500 et de -0,34% pour le Nasdaq à la Bourse de New York. Dans cette période de sortie de crise sanitaire, et comme un symbole du retour de l’inflation, le prix des véhicules d’occasion explose aux Etats-Unis (+29,7% de hausse sur 1 an selon Les Echos) : les Américains veulent acheter des voitures pour se remettre à voyager, sans prendre l’avion jugé trop contraignant. Or l’offre des véhicules neufs est fortement impactée par la pénurie sur le marché des semi-conducteurs.
Dans ce contexte, Aramis Group, leader européen, réussi son introduction en bourse ce jeudi. Cette IPO a rapporté près de 390 millions d’euros à la firme française, et devient la plus importante levée de fonds depuis la FDJ en 2019. Stellantis reste l’actionnaire majoritaire en conservant 60% du capital de la société, qui démarre ainsi en bourse avec une capitalisation de 1,9 milliard d’euros.
Autre fait notable cette semaine : lors d’une conférence de presse, le joueur de football portugais, Cristiano Ronaldo, a fait perdre 4 milliards de capitalisation boursière à Coca-Cola en un seul geste. Le footballeur a retiré la bouteille de Coca-Cola présente sur sa table pour la remplacer par une bouteille d’eau.