Nous sommes quasiment à la fin du mois d’août. Cette période est traditionnellement caractérisée par une réduction des volumes de transactions. Ce fut encore le cas cette année, où le nombre de titres échangés la semaine passée sur les valeurs constituantes de l’indice CAC40 est en baisse de 30% par rapport à la moyenne annuelle. La véritable surprise vient de la volatilité annualisée très réduite du marché parisien depuis un mois à 11,99% (malgré la baisse de la bourse de 2,58% le 19 août) contre 16,80% sur un an glissant. Nous venons donc de vivre une période particulièrement calme car les opérateurs sont en réalité dans l’expectative. Ils attendent des nouvelles sur le calendrier de la probable réduction des achats d’actifs de la FED. Celle-ci se réunit virtuellement à Jackson Hole ce vendredi 27 août. Son président, Jerome Powell, donnera peut-être quelques précisions sur ce sujet lors de son discours d’ouverture. Dans le cas contraire, il faudra patienter jusqu’à la prochaine réunion du Federal Open Market Committe (FOMC) de la banque centrale le 22 septembre.
L’autre inconnue du moment est la progression du variant Delta. Le nombre de cas quotidiens positifs recensés dans le monde semble marquer un sommet à un niveau proche des 700 000. La situation est toutefois contrastée selon les pays. Israël, souvent cité comme exemple pour sa stratégie vaccinale, fait face à une remontée de l’épidémie avec une moyenne quotidienne de plus de 9 000 contaminés par jours. Comme toujours, cette nation fait preuve de réactivité avec déjà plus de 1 872 056 injections de la troisième dose en un mois. En réalité, Il est encore trop tôt pour savoir si ce rappel est nécessaire pour toute la population. En effet, le corps humain conserve une mémoire cellulaire et le cycle du système immunitaire de la moelle osseuse à la production de globules blancs, puis d’anticorps et de macrophages à la phagocytose du virus peut durer jusqu’à 14 jours. Ce délai peut être fatal pour des personnes âgées ou immunodéprimées. Malgré des symptômes de la maladie, il est fort possible que la plupart des jeunes développe une forme bénigne de la maladie. En attendant, la situation est souvent tendue dans les hôpitaux, comme aux États-Unis, où le nombre de lits occupés par des patients attient de la Covid-19 a franchi le cap des 100 000, soit un plus haut depuis janvier dernier. Néanmoins, comme en France, les modèles épidémiques prévoient une accalmie en septembre.
En attendant, les chiffres macroéconomiques confirment le ralentissement de la dynamique de croissance des deux côtés de l’Atlantiques. Ainsi, les indicateurs PMI manufacturier et des services sont ressortis en dessous des attentes aussi bien dans la zone euro qu’aux États-Unis. Pour autant, leur niveau demeure élevé (respectivement au-dessus de 59 dans le Vieux Continent et 55 aux États-Unis). Historiquement, ces données sont synonymes d’une expansion proche de 4%. Le nombre d’emplois vacants aux États-Unis a été supérieur à 10 millions en juin. Cela souligne le potentiel de rebond de la consommation, une fois que les Américains retourneront au travail après la fin des indemnisations chômage exceptionnelles. Restons donc patients.