C’était la grande absente des marchés financiers depuis de nombreux mois : la volatilité. Elle effectue un retour tonitruant depuis l’émergence du coronavirus en janvier. Nous avons franchi un cap supplémentaire au cours de la semaine du 28 février. Les indices boursiers ont ainsi connu leur pire baisse hebdomadaire depuis la crise de 2008, avec un repli de 12,39% pour l’Eurostoxx50 et de 13,50% pour le Dow Jones. Ce sont surtout les dernières variations journalières qui sont importantes, notamment aux Etats-Unis. On a connu une alternance de séances négatives et positives en valeur absolue de 2,94% à 5,09%. La nervosité est donc très forte chez les opérateurs, avec des indicateurs de volatilité implicite au plus haut depuis l’été 2015 (VIX américain et V2X européen).
Plusieurs forces contraires expliquent ces dernières séances fortement positives et négatives. Tout d’abord, la propagation mondiale de l’épidémie du Covid-19, qui a franchi dernièrement le cap des cent mille personnes infectées dans le monde. Cela crée une psychose baissière chez les investisseurs. Ensuite, deux évènements bien distincts ont créé un électrochoc provisoirement salvateur sur l’oscillogramme des marchés. La FED a réagi rapidement le mardi 3 mars au matin, en baissant ses taux directeurs de 50 points de base, désormais à 1,25%. C’est la première fois depuis la crise de 2008 que cette banque centrale adopte une telle décision, hors réunion de son comité des gouverneurs (FOMC). Puis, les résultats des primaires démocrates du Super Tuesday du mardi 3 mars au soir ont agréablement surpris, avec la victoire de Joe Biden dans neuf des quatorze Etats en jeu. Le raz de marée en faveur de Bernie Sanders n’a finalement pas eu lieu. Cela s’est traduit par un rebond de plus de 4,53% de la bourse américaine le lendemain.
Quelles décisions prendre dans un marché aussi erratique ?
Toute crise crée des opportunités d’investissement, car ce type de mouvement est massif et général, sans aucune distinction de la qualité fondamentale des entreprises. Certains titres sont donc bradés alors que leur qualité à long-terme reste valable. C’est donc le moment de revenir progressivement sur ce type de valeurs. Nous continuons de penser que cette forte volatilité va se poursuivre ces prochaines semaines, tant que le nombre de cas de nouveaux patients infectés par le coronavirus ne faiblit pas. Toutefois, dans cette configuration de marchés financiers, il convient de rester actifs et de profiter des baisses excessives pour renforcer. Durant les séances de rebond, nous prenons des profits ou cédons les titres les plus fragilisés par cette crise sanitaire. N’oublions pas également que toute épidémie a une fin, et que l’histoire a démontré que l’économie rebondissait nettement par la suite. Rester investis et actifs nous semble l’attitude la plus adaptée à cet environnement compliqué.
Soyez assurés chers clients, chers partenaires, de notre complète implication dans ce contexte stressé. Nous continuerons bien entendu de vous tenir informés de nos différents arbitrages.